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  • Photo du rédacteurHéléna Lami

Foutons-nous la paix !

Dernière mise à jour : 14 août



Après quelques semaines de silence, me revoilà avec un sujet bien provocateur !

J’aime cette tournure car elle est paradoxale, elle mêle deux symboliques : un sens populaire et vulgaire et un sens pacifique et sage.


  • C’est d’une part, foutre la paix aux autres.

  • D’autre part, c’est aussi que les autres nous foutent la paix.

  • Et c’est enfin se foutre la paix à soi-même.


C'est comprendre aussi la différence entre se culpabiliser et se responsabiliser.

C'est faire le lien entre nos jugements sur les autres et la perception de nous-mêmes.





Derrière chacune de nos réactions vis-à-vis d’une personne ou d'un comportement jugé.e dérangeant.e se cache toujours une explication.


Spoiler alerte !

Critiquer le comportement des autres est plus simple que de faire une analyse sur nos propres tares… N’est-ce pas ?




Nous allons voir comment trouver l'équilibre entre :

  • s'aimer, se respecter, se chérir, avoir confiance, s’estimer et toutes ces choses trop cool,

  • tout en étant lucide avec nous-mêmes, en faisant courageusement une auto-analyse et en ayant un esprit critique vis-à-vis de nous-mêmes.




Quand une situation nous dérange, il s’agirait alors se poser certaines questions :


  • 1- Pourquoi cette situation me dérange ?

  • 2- Qu'est-ce qui me dérange dans le comportement de cette personne ?

  • 3- Pourquoi je réagis ?

  • 4- Qu'est-ce que cela dit de moi ?

- Est-ce que l'autre est mon propre reflet (le fameux effet miroir) ?

- Est-ce que je ne supporte véritablement pas l'autre parce que nos valeurs

sont trop différentes ?

- Est-ce que finalement l'autre détient une part de ce que j'aimerais moi-

même détenir (la fameuse jalousie) ?


(Cf L’autre m’apprend mes limites)



Le plus grand défi de l'humanité est d'apprendre à vivre ensemble tout en étant soi-même.


 


Commençons par laisser tranquilles les autres



Nous n'avons pas beaucoup d’autres choix que de cohabiter les uns avec les autres. Parfois dans de bonnes conditions et parfois dans de mauvaises conditions.




Attention !!! 
Dans cet article, je ne parlerai jamais des comportements abusifs qui font du mal à autrui ou à soi-même. Les personnes victimes de violences contre soi ou autrui nécessitent d’être accompagnées par des professionnels adaptés à leurs problématiques. Aussi, les comportements dangereux vis-à-vis d’autrui ne sont pas des exemples à prendre dans cet article. 
Ici, je parle plutôt des “mauvaises” habitudes que l'on a. Je parle des défauts, des faiblesses, des failles et des comportements néfastes du quotidien sans pour autant mettre en danger qui que ce soit. 

Mais soyons honnête !


Le cerveau humain a tendance à se focaliser plus facilement sur ce que nous jugeons “négatif”, pas assez bien ou trop, etc.

De plus, nous allons retenir plus simplement les mauvaises critiques que les bonnes.

D'où la grande importance de faire des affirmations positives pour paramétrer notre petit cerveau !



Finalement, la personne émettant un jugement est rarement parfaite.

A chacun.e sa tare

Ici, il s’agirait de moins regarder celle des autres pour davantage poser son attention sur la sienne.



Sachez une chose : rabaisser les gens et parler de leurs défauts n'effacera pas les vôtres...

On en vient à la question des goûts et des préférences qui divergent selon les individus.

Nous avons moins de facilité à comprendre le comportement d’une personne si nous ne partageons pas son goût.



Donc au lieu de dire à quelqu'un de faire ou ne pas faire quelque chose que nous jugeons non correcte (dans le cas où la personne ne se met pas en danger), il s’agirait de nous poser la question :

  • Et moi alors ?

  • N’ai-je pas aussi un comportement similaire sur une autre préférence ?


Foutre la paix aux autres, c'est déjà se responsabiliser soi-même !

C’est regarder en face notre part d'ombre, sujet que vous pouvez retrouver dans l'article : "Et si l’on assumait nos parts d'ombre ?".




Connaître ses failles, les analyser, les assumer et les travailler n'est pas chose simple. Parfois, ce n’est juste pas le bon moment de s'auto-analyser. Aussi l’intelligence intra et interpersonnelle n’est pas développée de la même façon selon les individus. 
C’est un talent de cohabiter intelligemment ! 


Si vous vous en sentez l’envie et la possibilité, je vous invite à faire une introspection sur vos agissements, vos réactions par rapport à des situations et personnes.


Il est d'autant plus important de réaliser cette démarche quand nous nous sentons “victime” constamment, victime des situations, des personnes, des aléas, etc.


Cela paraît paradoxal mais regarder la réalité en face permet de reprendre un peu de contrôle. Il y aura des choses que vous pourrez maîtriser et d’autres non…


Je vais parler d'un très bon outil qui s'appelle les 5 accords toltèques.




Attention !!!

Je n'ai absolument pas la prétention de dire que je suis parfaite ou que je maîtrise très bien ces accords, au contraire c'est un long travail pour moi aussi !




 


Les 5 accords toltèques






"Que votre parole soit impeccable”



Les jugements sont naturels et il est difficile de les éviter totalement.

Mais heureusement, notre cerveau a la capacité de paramétrer nos pensées.



Si je décide de voir l’incivilité dans la rue, mon cerveau va se focaliser sur tous les événements assimilés à de l’incivilité. À l’inverse, si je choisis de regarder et considérer les comportements courtois et respectueux, je vais comme par magie en voir davantage. 

Avoir un sens critique sur les situations et les comportements des autres est une très bonne chose. Mais quand notre jugement est constructif, c’est encore mieux !



Balayer devant sa porte : c’est reconnaître et/ ou corriger, en paroles ou en actes, ses propres erreurs, freins, manquements, problèmes avant de prétendre s’occuper des erreurs, freins, manquements, problèmes des autres.


 


Apprendre à se responsabiliser


​CULPABILISER

RESPONSABILISER

Se sentir coupable d’une faute. C’est une émotion, ce n’est pas un fait.

Nous culpabilisons parce que l’on a des pensées et des interprétations qui nourrissent ces émotions.


La culpabilité est une émotion qui nous fige, nous rabaisse, nous tire vers le bas et nous limite.


Prendre conscience de sa responsabilité. Nous sommes responsables de nos pensées, de nos actes, de notre vie, de nos relations amicales, amoureuses, familiales.


La responsabilité, c’est comprendre que nous ne sommes pas toujours fautifs de l'événement mais nous sommes responsables de notre interprétation, notre pensée, nos émotions, notre réaction, notre résultat face à cet événement.



Nous ne sommes pas coupables de notre histoire de vie mais nous sommes responsables de la façon de nous la raconter.


La responsabilisation permet de reprendre du contrôle sur les événements même les plus sombres. Nous ne sommes pas coupables du malheur subi mais nous pouvons être responsables de notre réaction face à cela.


Plus vite nous nous responsabilisons, plus vite nous avancerons. Car nous méritons une vie heureuse.


Pour nous responsabiliser, nous devons sortir des rôles (cf Analyse transactionnelle de Karpman) :

  • de persécuteur en pensant plus consciemment que nous sommes mieux que les autres : j’y arrive mieux !

  • de victime en pensant que l’autre est mieux que moi : l’autre est plus compétent, j’ai besoin de lui !

  • de sauveur en pensant que l’autre a besoin de moi : je vais faire à sa place !



Je vous propose un exercice ci-dessous pour comprendre vos comportements et vos réactions désagréables qui :

  • 1 : ne te semblent pas constructifs

  • 2 : te mettent en difficulté

  • 3 : sont souvent répétés

  • 4 : te mettent dans des situations inconfortables


Alors il est temps de faire une petite analyse !




Nos réactions en disent longs sur nous


Si une personne de notre entourage est très négative et plombante, ne cherchons pas à le changer car ça ne marchera pas. Il est responsable de lui-même. Par contre, nous pouvons considérer les moyens à notre portée pour nous protéger et nous préserver.




Peut-être : écrire dans un carnet pour se libérer la charge émotionnelle, en discuter avec d'autres personnes de confiance, regarder des tutos, lire des livres thématiques, éviter de fréquenter ce type de personne ou ce type de comportement, trouver un environnement de travail plus adapté, rentrer chez soi le soir et de s'autoriser un moment rien que pour soi pour me ressourcer, etc. 



Si je suis responsable de moi-même, les autres le sont également.


 


Les critiques des autres comment les gérer




Rien ne sert d’investir son énergie pour changer les autres puisque l'autre est responsable de sa propre critique et de son propre jugement.



Quoiqu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle



Si chacun.e dispose d’un cadre de référence unique, il s'agirait de prendre du recul par rapport à ce que nous dit l'autre qui n'est que le reflet de son monde, sa vérité.

Quand l'autre critique pose un jugement, ce n'est pas contre moi mais c'est avant tout pour lui, pour rassurer son cadre de référence et ses croyances.




Garder son scepticisme et apprendre à écouter



Eviter le déséquilibre :


Trouver l'équilibre entre :


Quand on peut et quand on a l'énergie, nous pouvons nous entraîner à mettre nos limites tout en étant dans l'empathie et la bienveillance !



 


Réactions humaines face à la critique



Lorsque nous sommes face à des jugements, nous réagissons rarement et spontanément avec ouverture et bienveillance sans être touché.ée et vexé.ée par la remarque.


Donc le caractère commun pour tout le monde est qu’il est très désagréable de se faire juger de façon non constructive. Et à moins d'être une personne très sage et très avancée dans son développement personnel, nous réagissons et c'est normal. Nous sommes des êtres humains, notre instinct et notre ego donnent l’alerte.


Si c’est dur pour moi, alors nous pouvons comprendre par empathie que c’est aussi compliqué pour les autres.


Ne fais pas aux autres que tu n'aimerais pas qu'on te fasse


Un message a plus de chances d'être bien reçu si le mode de communication et l’intention sont respectueux et bienveillants.


  • Est-ce vrai ?

  • Est-ce utile ?

  • Est-ce bon pour la personne ?


J'insiste encore avec cette notion mais l'empathie est encore au cœur de ce sujet.



Ne faites pas de suppositions



En CNV, c'est le mode chacal :


  • Nous allons accuser, critiquer, attaquer, reprendre, couper la parole, accuser l’autre, etc.

  • Or l'être humain n'est pas en capacité d’écouter l'autre quand il est jugé, son cœur se ferme.



En CNV, il y a aussi notre mode girafe :


C'est lorsque :

  • nous écoutons l'autre,

  • nous faisons preuve d'empathie,

  • nous comprenons que l'autre a des attentes différentes de moi,

  • nous trouvons l’équilibre entre le respect de ses besoins à soi et ceux des autres,

  • nous prenons le temps de questionner plutôt que d’interpréter trop rapidement



 


Mon bonheur individuel, notre bonheur ensemble



Nous sommes responsables de notre bonheur mais nous pouvons aussi influencer positivement à plus grande échelle.


Attention !!!

Je ne dis pas que nous devons individuellement sauver le monde à moins d’être des Avengers !






Si nous partons du principe que nous sommes tous en relation, que nous formons un système et que nous sommes les maillons d'une grande chaîne, il y a une forte possibilité pour que notre comportement individuel influence le système. 


 

Se foutre la paix



Garder son scepticisme et apprendre à écouter



Trouver l'équilibre entre :


Nous faisons de notre mieux plus ou moins selon les circonstances.




Auto empathie : se comprendre, s’accorder de la douceur, accepter d’être imparfait.e, accepter d’être en apprentissage, faire attention et être à l’écoute de soi

  • J’ai le droit

  • Je suis légitime

  • Je suis en colère

  • J’ai besoin de soutien

  • Je m’autorise à …

  • Ce n’est pas grave

  • Je fais de mon mieux

  • J’assure

  • Je me remercie

  • Je me félicite

  • Etc.


Certaines de nos propres critiques peuvent être constructives d’où l’exercice proposé (cf exercice se responsabiliser).


  • C’est déconstruire nos croyances limitantes : les phrases et pensées intégrées plus ou moins consciemment. Elles ont la particularité de nous limiter, de nous bloquer et parfois même de nous empoisonner.


Nous allons répéter des phrases : “je suis trop gros.se”, “je suis trop bavard.e”, “je suis trop dispersé.e”, “je ne mérite pas l’amour”, “je finirai seul.e”, etc.


Ces croyances vont susciter des émotions désagréables et vont influencer nos actions négativement.




Si je pense que je ne suis pas assez bon à mon travail, je mettrai en place des stratégies malsaines en lien avec cette croyance : je surtravaille, je procrastine, je fais à la place des autres, je me pense être un imposteur (cf insta), je m’écrase face à mes collègues ou ma hiérarchie, etc. 


D’autres peuvent nous être nocives et nous allons voir comment se foutre la paix à soi : cf Exercice 2 : Se valoriser.



 


Être en paix !



Foutons-nous la paix !

Foutons la paix aux autres !

Que les autres nous foutent la paix !




La paix : rapports entre personnes qui ne sont pas en conflit, ne pas avoir de troubles et être tranquille, avoir la conscience en paix. 


Être en paix, c’est :

  • accepter et guérir des blessures du passé,

  • se libérer des souffrances actuelles,

  • s’accorder de l’empathie,

  • comprendre notre mode de fonctionnement,

  • s’estimer, prendre confiance, s’aimer,

  • faire preuve d’assurance et s’affirmer sans éclats,

  • repérer nos peurs et nos croyances limitantes,

  • réussir à s’en libérer ou les accepter nos croyances limitantes,

  • cohabiter et être en harmonie avec les autres,

  • tolérer la différence,

  • nourrir des relations énergisantes,

Etc.




“La tolérance est une vertu qui rend la paix possible”

Kofi Annan




 


Héléna LAMI, publié le 28/04/2023










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